Le buis est fermeté et persévérance.
S’il est utilisé au jour des Rameaux, c’est qu’étant toujours vert,
il est symbole d’immortalité.
Son grain étant aussi fin que celui de l’ivoire,
nos pairs en faisaient des patenôtres, des croix et des peignes.
Le buis, du grec puxos, est aussi appelé bois béni, guézette, ozanne ou bois-d’Artois.
Dans le monde antique, il est l’arbre d’Hadès (Pluton)
Dieu du monde souterrain,
du royaume des morts et des métaux précieux enfouis dans le sol.
Il était aussi attaché à Cybèle
la grand mère des dieux.
Toujours vert, le buis est symbole d’immortalité et emblème funéraire.
Le buis représente en même temps l’amour, la fécondité et la mort c’est-à-dire au cycle de la vie.
Dans les pays du nord de l’Europe,
le buis a remplacé les feuilles de palmier du dimanche des Rameaux
de la tradition chrétienne.
De par son bois compact et dur, poli, il est comme l’os, il est persévérance et fermeté. Son extrême lenteur de croissance n’est pas étrangère à cela.
Lorsqu’il ne sont pas en Acacia, les maillets maçonniques sont en buis.
Les anciens font des toupies, des peignes, des flûtes, des fouets en bois de buis, aussi des tablettes, qui recouvertes de cire servaient à l’écriture.
Chez les Gaulois le buis est divin, symbole d’éternité.
Faisant partie des arbustes infernaux, la superstition fait parfois du buis un signe de la stérilité, ce qui est contraire à sa symbolique générale.
De nos jours, nous quittons le monde des légendes pour retrouver la dure réalité, nos buis sont menacés dans leur existence !
Entre le Volutella Buxi et le Cylindrocladium buxicola,
deux champignons qui s’attaquent aux racines
et dessèchent le feuillage de nos buis,
le font blanchir en quelques jours et finissent par les faire crever,
tout porte hélas à croire que le buis deviendra vite un bois rare !
Lorsqu’un immémorial symbole d’immortalité devient symbole de mort,
faut-il en conclure le déclin d’un monde dont nous aurons vécu la fin ?
Nous vous laissons le soin de répondre à cette interrogation.