Le frêne

Si vous lui préférez le Frêne, 
sachez qu’il était solidité et puissance chez les grecs,
qui en firent l’arbre de Poséidon, le Dieu des océans.
 
Il était immortalité pour la tradition nordique, 
laquelle donne à Odin une lance de frêne appelée « Gungnir ».
 
C’est de ce bois, 
extrêmement solide et sachant rester rigoureusement droit
dont on faisait les hampes de lance des chevaliers.
Au Moyen Age, il désignait aussi la lance elle même.
 
On constatera que, malgré de possibles variantes en fonction des espèces, les feuilles de cet arbre se divisent en quatre pairs plus une terminale, ce qui porte à neuf le nombre de leurs feuilles. 
Ce nombre neuf étant à rattacher aux neufs mondes nordiques, ces dernières étaient des talismans magiques et protecteurs. 
 
En qualité d’Arbre d’Odin, il était idéal
pour les travaux runiques et divinatoires, plus largement ésotériques.
  Allié au serpent, il devenait l’arbre central de la tradition nordique. 
 
Cet arbre cosmique, dont la cime se confond avec le ciel et les racines avec l’enfer, reliait les trois niveaux du cosmos.
Pour cette raison, de nombreuses traditions voient en lui un excellent conducteur des énergies ; c’est ainsi qi’il fut souvent utilisé dans la fabrication de baguettes magiques ; nous ignorons si tel est le cas de celle d’Harry Potter. 
 
Pour rester dans les légendes nordiques, l’homme fut construit à partir d’un Frêne 
et d’un Orme la femme. 
 
Yggdrasil, l’Axe du monde autour duquel s’organisent les Neuf Sphères est un frêne.
 L’une de ses racines rejoint la fontaine d’Urd, à l’eau tellement sacrée que nul ne peut en boire ! Chaque jour, les dieux s’assoient à côté du puits pour juger les actions des hommes.
 
Une autre racine se prolonge jusqu’au Pays des glaces, où elle atteint la fontaine originelle de tous les fleuves du monde.
 
Une troisième s’enfonce dans le pays des géants, là où se trouve la fontaine de la sagesse. Un serpent vit dans ces profondeurs et, chaque jour, un aigle descend de son feuillage pour le combattre, car il ronge une racine proche du royaume des morts. Si le serpent tue l’arbre, le monde s’écroulera !
 
Les Dieux celtes se réunissaient au pied d’un frêne sacré dédié à Odin.

Devant l’importance du frêne dans la tradition druidiques, les moines chrétiens s’employèrent à brûler les frênes sacrés des villages Gaulois, Bretons et Irlandais qui en faisaient des talismans protection de la noyade. 
 
Les rames et la quille des coracles irlandais et gallois sont en frêne. 
Bien plus tard, il en sera de même pour les rames des galères,
ce qui est moins poétique.